Publié le : 15/06/2010
Première destination des migrations internationales, l’Europe peine à accepter la diversité ethnique et culturelle au coeur de son identité : débats et projets de loi sur le niqab en France ou en Belgique, diagnostic de crise du multiculturalisme aux Pays-Bas ou en Grande-Bretagne... La diversité culturelle mettrait à mal le « vivre ensemble » des Européens. De l’autre côté de l’Atlantique, si l’histoire américaine est une histoire d’immigration volontaire (européenne ou asiatique) ou involontaire (africaine), l’immigration récente – et particulièrement l’immigration hispanique – a bouleversé les relations traditionnelles entre groupes ethniques, longtemps définis à partir d’un clivage entre « Blancs » et « Noirs ». De plus, la politique migratoire des États-Unis est aujourd’hui essentiellement orientée vers la lutte contre l’immigration régulière.
Pour comprendre ces défis – et pouvoir mieux y répondre –, une approche comparative s’impose : à l’heure où l’on s’interroge sur l’efficacité du modèle français de la République, comment dépasser les idées reçues sur les politiques d’intégration conduites ailleurs en Europe et aux États-Unis et considérer autant leurs limites que leurs aspects positifs ?
Colloque international organisé par Christophe Bertossi (IFRI) et Nancy Foner (CUNY), avec le Collegium de Lyon, le Social Science Research Council, l’Agence nationale de la Recherche et le Réseau français des instituts d’études avancées.
Autres intervenants : Richard Alba (CUNY), Erik Bleich (Middlebury College), John Bowen (Université Washington à Saint-Louis), Éric Fassin (École Normale Supérieure), Gary Freeman (Université du Texas à Austin), Leo Lucassen (Université de Leiden) et Patrick Simon (INED).