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Publié le : 13/03/2014
Les "Hurleurs"
L’exposition du Jeu de Paume présente une sélection de séries réalisées par l’artiste au cours des vingt dernières années. Elle met en espace un nouveau montage faisant dialoguer des corpus d’images et d’objets et établit une forme de traversée dans son œuvre, jusqu’à sa dernière pièce, Le Feu, produite spécialement pour l’occasion.
Que ce soit par son propre travail de prise de vue, par l’appropriation de photographies ou d’autres types de documents d’archives, Mathieu Pernot interroge ainsi la diversité des modes de représentation et la notion d’usage du médium photographique. Ce travail dialectique d’enquêtes, de recueils, de récits, d’images photographiques est caractéristique de toute l’oeuvre de Mathieu Pernot.
L’idée de traversée, de déplacement et de passage, très présente dans son œuvre, est un élément récurrent de l’exposition présentée au Jeu de Paume. Elle s’incarne aussi bien dans la nature nomade et fragile des personnes photographiées – Tsiganes, migrants, etc. – que par la présence des mêmes individus au sein de corpus d’images différents. Ils deviennent ainsi comme des personnages traversés par ces histoires au fil du temps.
"Les Hurleurs"
L’exposition "La Traversée" propose la mise en forme d’une histoire contemporaine incarnée par des personnages vivant à sa marge.
Elle s’ouvre sur la série "Photomatons", premier travail réalisé entre 1995 et 1997 avec des enfants gitans dans la commune d’Arles, pour s’achever sur leurs portraits pris en 2013 pour "La Traversée". Entre ces deux séries et au cœur de l’exposition, on retrouve ces mêmes personnes, en 2001-2004, dans la série "Les Hurleurs". Sont également montrés des travaux liés à la question des migrations ("Les Migrants", "Giovanni","Les Cahiers afghans"), de l’urbanisme ("Le Grand Ensemble" incluant "Implosions", "Le Meilleur des mondes"," Les Témoins" ; "Les Fenêtres") et de l’enfermement ("Panoptique" et "Un camp pour les bohémiens") avec notamment la présentation de dessins ("Le Dernier Voyage") – réalisés en écho aux photographies.
Photo de la série "Un camp pour les bohémiens"