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Publié le : 27/06/2018
Chaque année, le 20 juin, à l'occasion de la Journée mondiales des réfugiés, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) diffuse son nouveau rapport sur les déplacements forcés, intitulé "Tendances globables".
Selon les derniers chiffres parus, 68,5 millions de personnes ont été déplacées en 2017. Avec 2,9 millions de plus en un an, c'est l'équivalent de la population française qui a été déplacée en une année. Pour la cinquième année consécutive, il s'agit d'un nouveau « record », le nombre de personnes déplacées ayant même triplé depuis 2000.
Dans ce même rapport paru le 19 juin dernier, le HCR expose avec précision la situation de ces personnes déplacées de force sur l’ensemble de la planète. Dans cette catégorie, sont inclus les personnes réfugiées en-dehors de leur pays d'origine, les demandeurs d'asile et les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays.
Le constat est sans appel : comparée à l'année 2016, la situation s'est largement aggravée. Avec près de 3 millions de déplacés en plus, elle dépasse largement la progression déjà observée entre 2015 et 2016 (+300.000 environ). Pour les experts de l'ONU, cette grande progression s’explique par le fort accroissement du nombre de réfugiés, tandis que le nombre de déplacés internes a très légèrement diminué. Au total, une personne sur 110 est aujourd'hui déplacée dans le monde.
Parmi les causes de cette forte hausse du nombre de personnes déplacées, on trouve notamment la crise en République démocratique du Congo, la guerre au Soudan du Sud et la fuite de centaines de milliers de réfugiés rohingyas vers le Bangladesh depuis la Birmanie. La guerre qui sévit en Syrie depuis le début de l’année 2011 pèse également toujours sur ces statistiques.
« Nous nous trouvons à un moment décisif où la réponse appropriée aux déplacements forcés à travers le monde exige une approche nouvelle et plus globale afin que les pays et les communautés ne soient plus laissés seuls face à ces situations », a déclaré le Haut-Commissaire aux réfugiés, Filippo Grandi.
Selon le HCR, « les réfugiés qui ont fui leurs pays pour échapper aux conflits et à la persécution représentent 25,4 millions sur les 68,5 millions de personnes déracinées, soit un accroissement de 2,9 millions par rapport à 2016 et aussi la plus forte augmentation jamais enregistrée par le HCR pour une seule année ».
En grande majorité (pour 85 % d’entre eux), les réfugiés sont accueillis par les pays en développement, comme la Turquie, qui demeure le premier pays d'accueil de réfugiés en valeur absolue (avec 3,5 millions de réfugiés), tandis que le Liban accueille le plus grand nombre de réfugiés au regard de sa population nationale - environ un quart. De quoi tordre le coup à « l'idée reçue selon laquelle les personnes déracinées à travers le monde se trouveraient principalement dans des pays de l'hémisphère Nord ».
Le Pakistan et l’Iran comptent aussi, depuis 2008, parmi les cinq pays accueillant le plus de réfugiés au monde, notamment avec l’arrivée des réfugiés syriens dès 2013.
De fait, comme l'explique le HCR, les réfugiés ont tendance à privilégier les pays proches de leur pays d'origine. De plus, les déplacés internes à leur propre pays, au nombre de 40 millions, constituent le plus gros des déplacés. En 2017, on en dénombrait 40 millions, un chiffre en très légère baisse sur un an. La Syrie reste le pays avec le plus grand nombre de déplacés internes, suivie par la Colombie, la République démocratique du Congo et l'Afghanistan.
En parallèle, on observe une hausse du nombre de demandeurs d'asile qui étaient toujours en attente de l'obtention du statut de réfugié : ceux-ci sont passés d’environ 300.000 fin 2016 à 3,1 millions fin 2017.
En ce qui concerne les réfugiés, la majorité (un peu plus d'un cinquième) sont des Palestiniens, qui relèvent de la compétence de l'UNRWA, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Les autres réfugiés ont fui, pour une grande majorité, de cinq pays seulement : Syrie, Afghanistan, Soudan du Sud, Birmanie et Somalie.
Retrouvez l’ensemble des chiffres et des analyses avec la dernière publication des Tendances globales sur le site du HCR.