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Publié le : 21/06/2013
Ghazi avait été condamné en Tunisie pour blasphème et s’était enfui du pays dans des conditions rocambolesques. S’en est suivi un parcours du combattant qu’il relate ci-dessous lorsque nous l’avions interviewé à son arrivée à Paris. À cette occasion nous republions un extrait de cet entretien où nous l’avions flouté à l’époque pour sa propre sécurité.
Pour rappel, son compagnon d’infortune, Jabeur Mejri, purge une peine de 7 ans et demi de prison ferme, confirmée en appel, dans des conditions de détention dramatiques à la prison de Mahdia, pour avoir participé à diffuser un document jugé blasphématoire sur les réseaux sociaux.
Ghazi Béji devient donc officiellement le premier réfugié politique tunisien post révolution. Nous l’avons recontacté aujourd’hui aussitôt la nouvelle apprise.
« Aujourd'hui j'ai reçu un courrier de l'OFPRA m’informant que l’office m’accorde l'asile politique avec tous mes droits, pour une durée de 10 ans. Je suis très content. Je suis reconnaissant envers ma famille d'acceuil pour son aide », a-t-il réagi aussi bref qu’ému.
Une famille marocaine a hébergé Ghazi à son arrivée à Paris le 17 septembre 2012, via un réseau associatif maghrébin, et l’a aidé à trouver un emploi. Des intellectuels tunisiens, dont Abdelwahab Meddeb et Fethi Ben Slama, ont aussi aidé le jeune réfugié dans son périple parisien.
Durant l’étape Roumanie, il n’avait obtenu qu’une « protection subsidiaire » de 2 ans, un statut équivalent à un permis de séjour temporaire.
En régularisant sa situation en France, Ghazi se dit surtout heureux à l’idée de pouvoir voyager de nouveau : « Je compte aller aux Etats-Unis pour signer un contrat de scénario d'un film qui relate mon histoire », nous apprend-il.
Un happy ending pour le jeune tunisien qui craint toujours cependant pour sa sécurité, toujours menacé de mort.
Si la liberté de conscience devait être inscrite dans la future Constitution, le dossier de Ghazi et Jabeur pourrait être rouvert par la Justice.
Pour écouter l'interview de Ghazi Béji, cliquez-ici
Le Courrier de l'Atlas, le 12/06/2013