- Accueil
- France terre d'asile
- Histoire
- 1971-1980
- 1980-1998
- 1998-2006
- 2006 à nos jours
- Organisation
- Notre gouvernance
- Nos établissements
- Notre organisation
- Nos actions
- Notre expertise
- Infos migrants
- Faire un don
- Rejoignez-nous
Publié le : 19/03/2013
Depuis mercredi soir une trentaine de réfugiés d’origine erythréenne, dont six femmes et un enfant de cinq ans observent un sit-in devant le local de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) à Zarzis. Ces réfugiés se disent victimes de discrimination : ils sont insultés et attaqués parce qu’ils sont chrétiens.
Les réfugiés travaillent ou suivent des formations à Ben Guerdane, Gabés et Medenine. Ils expliquent avoir voulu essayer de suivre ce programme, mais face au rejet d’une partie de la population ils expliquent avoir du mal à s’intégrer.
“Les gens commencent par nous demander de quel pays nous sommes originaires, puis ils nous demandent si nous sommes musulmans. Quand nous expliquons que nous sommes chrétiens les choses se passent mal” explique l’un d’entres eux.
Difficultés à trouver du travail pour certains, insultes, attaques… les réfugiés se sentent menacés et estiment ne pas pouvoir avoir une vie décente en Tunisie. Certains expliquent également travailler et ne pas être payés. Une pratique qui a été rapportée par de nombreux réfugiés et demandeurs d’asile du camp de Choucha. Ne bénéficiant pas de protection de la part des autorités tunisiennes ils sont exploités. Ils disent avoir rapporté ces événements au UNHCR et au Croissant rouge, mais ne pas avoir obtenu de réponse jusqu’à présent.
Ces réfugiés sont des personnes qui ont été installées au camp de Choucha. Ils ont fait une demande pour obtenir le statut de réfugié, qui leur a été octroyé, étant donné qu’ils ne peuvent pas rentrer dans leur pays d’origine car ils y craignent pour leur vie. Ces réfugiés sont des personnes vulnérables.
Un programme de réinstallation dans différents pays a été mis en place. Ainsi différents pays du monde ont accueilli des réfugiés. Mais certains n’ont pas pu être réinstallé en dehors de la Tunisie car le programme était clôt. Le UNHCR a alors mis en place un programme d’intégration en Tunisie. Ces réfugiés travaillent ou sont en formation, notamment à Medenine, Ben Guerdane et Gabés. Mais la situation ne semble pas être favorable à leur intégration.
« Je préfère retourner au camp et être traité comme un réfugié. Je ne veux plus rester à Medenine car il est impossible de s’intégrer à la société tunisienne » a déclaré un des migrants observant le sit-in.
En plus de devoir faire face à une population, les réfugiés ne sont pas pris en considération par les autorités tunisiennes puisqu’il n’existe pas de légalisation autour du statut de réfugié. Il n’y a donc pas de vrai système d’asile et de protection pour ces personnes en Tunisie.
Il y a quelques semaines déjà des réfugiés et des demandeurs d’asile été venu protester à Tunis et avaient observé un sit-in devant les locaux du UNHCR. Ils entendaient ainsi dénoncer la situation de précarité dans laquelle il se trouvent.
Le Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux a rédigé un communiqué dans lequel il explique que pour lui le programme d’intégration du HCR n’est “une externalisation en Tunisie de la gestion de l’asile par l’Union Européenne, pour des réfugiés pour lesquels les gouvernements occidentaux n’ont donné aucune solution.”
Nawaat, le 19/03/2013
Pour en savoir plus,