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Publié le : 20/08/2010
Début 2009, une série de viols impliquant des immigrés avaient entraîné un raid anti-Roumains à Rome, faisant quatre blessés. Bucarest avait alors accepté le rapatriement de ses immigrés ayant commis des infractions en Italie uniquement s'ils étaient condamnés définitivement par la justice locale.
Parallèlement, une quinzaine de policiers roumains avaient été dépêchés en Italie afin d'aider leurs collègues dans les enquêtes visant des Roumains, dans le cadre d'un mémorandum signé en octobre 2008 par les deux pays.
Auparavant, en mai 2008, des dizaines de policiers roumains, parlant pour la plupart l'italien et le romani (ndlr: langue tzigane), avaient été envoyés en Italie, après l'adoption par le gouvernement Berlusconi, à peine arrivé au pouvoir, de mesures contre l'immigration illégale.
Bucarest s'inquiétait notamment d'une possible discrimination lors de collectes d'empreintes de la population rom en Italie.
A partir de juillet 2008, l'Italie avait commencé à ficher les habitants des camps de nomades, en relevant leurs empreintes digitales, mais aussi leur ethnie et leur religion.
Ce durcissement dans la politique à l'égard des Roms résultait notamment du choc dans l'opinion publique provoqué par le meurtre sanglant à Rome de la femme d'un officier de marine italien en octobre 2007 par un Roumain d'origine rom.
A la suite de ce fait divers, le sujet de la sécurité avait été au coeur de la campagne pour les élections législatives de 2008 remportées par Silvio Berlusconi.
Même le gouvernement de gauche de Romano Prodi avait dû prendre dès novembre 2007 un décret permettant d'expulser, au nom de la "sécurité publique", un ressortissant européen dès lors qu'il était majeur et résidait en Italie depuis moins de dix ans, ce qui pouvait s'appliquer aux Roumains.
Ces mesures avaient provoqué de fortes tensions avec Bucarest, qui s'inquiétait de "réactions xénophobes" et du risque d'expulsions massives d'immigrés roumains.
Quelque 342.200 Roumains vivent en Italie, selon les chiffres officiels, mais l'organisation catholique Caritas les évalue à 556.000, un nombre en forte augmentation depuis l'entrée du pays dans l'Union européenne en janvier 2007.
AFP, le 19/08/2010