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Publié le : 24/01/2014
Partout en Europe, la chasse aux immigrés clandestins bat son plein. La problématique de familles fuyant de vrais conflits ou tout simplement la pauvreté est très complexe. Les règles du jeu sont établies. Et comme il est bien trop compliqué de travailler à la source du problème, c'est-à-dire résoudre les conflits et sortir ces pays de la pauvreté, les pays dits «riches» ferment peu à peu leurs portes. La Grande-Bretagne, souvent l'eldorado pour les candidats à l'exil, a elle aussi décidé de serrer la vis. Jusque-là le pays, qui ne procède pas à des contrôles d'identité inopinés comme en France, faisait office de meilleure chance pour tous ceux qui aspirent à une vie meilleure.
Si officiellement l'étude au cas par cas des demandes d'asile se base sur des critères objectifs, il semblerait qu'officieusement les autorités encouragent leurs fonctionnaires à rejeter les dossiers. À la clé, des chèques-cadeaux et autres bonus pour chaque candidat à l'exil qui reçoit son tampon pour un retour simple dans son pays d'origine. C'est le journal The Guardian qui a révélé l'affaire des chèques-cadeaux qui n'a pas manqué de choquer, même si les autorités se sont targuées de donner des chèques pour les refus comme pour les dossiers bien ficelés.
Ce qui gêne, c'est que cette prime au refus ne pousse sans doute pas les fonctionnaires à faire preuve de clémence. Certes ce n'est pas un chèque-cadeau de trente euros qui va beaucoup peser dans la balance et massivement pousser les fonctionnaires à rejeter tous les dossiers, mais la manœuvre est au mieux discutable. Le signal est clair: malgré des critères objectifs, la Grande-Bretagne (et elle n'est sûrement pas la seule) souhaite orienter ses fonctionnaires pour que le travail soit biaisé et que le pays accueille le moins possible de réfugiés. La tendance est certainement la même dans les autres pays européens qui ont coupé les vannes de la solidarité. Mercredi, lors de la conférence des donateurs pour la Syrie, près de 2,4milliards de dollars ont été promis pour 6,5 milliards escomptés. Pourtant, les réfugiés souhaitent sûrement rentrer chez eux.
Le Quotidien, le 17 janvier 2014.