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Publié le : 08/02/2013
De plus en plus de centres pour réfugiés sont surpeuplés et en manque du matériel le plus élémentaire, alors que de nombreux Etats membres en crise ne parviennent plus à faire face aux flux migratoires. Ce mercredi 6 février, les députés européens ont voté une augmentation des fonds européens liés à l'immigration. Le rapporteur démocrate libéral finlandais Nils Torvalds nous a confié être en faveur de la proposition déposée par la Commission européenne.
De nombreux Etats aux frontières de l'Union européenne connaissent de graves problèmes économiques. Cela a conduit à une situation où nous traitons les demandeurs d'asile d'une façon qui est, très sincèrement, inacceptable.
Une délégation de la commission des libertés civiles s'est récemment rendue en Grèce et a visité certains des centres pour réfugiés - et ils ont été tout bonnement horrifiés. Trop de personnes pour trop peu d'espace, sans les services auxquels ils devraient avoir droit... pour améliorer la situation ne fût-ce qu'un peu, je suis d'accord avec la Commission: nous devrions allouer plus d'argent à ces pays frontaliers.
C'est un problème très profond. Dans le cas de l'exemple grec, il est clair qu'ils n'ont pas un gouvernement ni une fonction publique très efficaces, et nous devrions leur offrir notre aide à ce niveau. Mais cela soulève de nouvelles questions par rapport à notre budget: à quelle hauteur pouvons-nous participer, et qui veut contribuer?
Nous savons tous que nous aurons besoin de beaucoup de travailleurs en Europe dans les décennies à venir, à cause de notre population vieillissante. J'en suis moi-même un bon exemple: je suis né en 1945, lors du baby boom d'après-guerre, et nous savons tous ce qui va se passer - dans 20 ou 30 ans je serai six pieds sous terre. Donc nous aurons besoin de bras pour prendre la relève. Mais changer un état d'esprit n'est jamais facile: quand les choses changent, les gens ont tendance à avoir peur et commencent à se comporter de manière étrange. Je me sens parfois très mal à l'aise par rapport à la tendance qu'ont les politiciens de donner des réponses faciles à ces questions complexes.
Parlement européen, 08/02/2013