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Publié le : 22/03/2011
Le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies a mis en garde contre une crise humanitaire et sanitaire sur la petite île italienne de Lampedusa en Sicile après l'afflux de quelque 15 000 migrants tunisiens et égyptiens qui risquent d'être suivis par des arrivées de Libye.
L'Italie a renvoyé la grande majorité des 14 918 Tunisiens et Égyptiens arrivés à ses frontières ces dernières semaines à la suite des révoltes populaires dans leur pays, estimant qu'ils ne pouvaient obtenir le statut de réfugié ou demandeur d'asile.
Lampedusa abrite actuellement quelque 4800 Tunisiens, qui ont presque doublé la population de l'île de 5000 habitants, dont le centre de rétention n'a qu'une capacité de 850 places.
L'Italie a transféré les migrants vers d'autres centres de rétention, aujourd'hui pleins. Cela conduit à un encombrement à Lampedusa.
Le HCR a averti dans un communiqué que quelque 3000 migrants ont été contraints de dormir dehors, soit près du centre ou sur les quais, sans aucune protection contre la pluie dans des conditions d'hygiène de plus en plus critiques.
Le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni a annoncé que des mesures seraient prises dans les prochains jours pour alléger la pression sur Lampedusa. Il a notamment précisé qu'il se rendrait à Tunis mercredi pour demander une reprise des accords d'immigration et de contrôles des frontières après le soulèvement populaire qui a conduit à la chute du président Zine El Abidine Ben Ali en janvier.
M. Maroni a expliqué que 25 Tunisiens étaient arrivés à Lampedusa en 2010 et, maintenant 14 000 sont arrivés en deux mois. Il a ajouté qu'un navire de la marine italienne serait envoyé sur l'île pour transférer les migrants vers d'autres centres en Italie et qu'il rencontrerait des responsables régionaux pour trouver des centres supplémentaires. Il a également annoncé des mesures de compensation pour l'île, dont l'économie est portée par le tourisme.
Lors d'une conférence de presse, lundi, M. Maroni avait annoncé que quelque 200 Libyens étaient arrivés à Catane en Sicile, le premier afflux de Libyens en Italie depuis le début du soulèvement populaire contre le régime de Mouammar Kadhafi il y a un mois. Mais ses informations étaient apparemment dépassées, et des responsables du pot de Catane, ainsi que la police et les gendarmes ont expliqué que les migrants étaient des Egyptiens, non pas des Libyens.
The Canadian Press, le 21/03/2011