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Publié le : 25/07/2011
A Sète, Fabienne Bourrier, capitaine de police, passe la majeure partie de son temps à traquer les sans-papiers et clandestins de tous horizons. Sa routine policière est perturbée par la mort d’Olga, une jeune prostituée. Un suicide apparemment. Mais Olga était traquée et avait un fils, Ilan. Animée par un sentiment de compassion qui la surprend elle-même, Fabienne part sur les traces de l’enfant disparu.
Nous avons travaillé dans ce sens avec Olivier Gorce, le co-scénariste, puis sur le tournage avec le directeur de la photographie, Laurent Machuel. Ce qui m’intéresse, c’est la violence sociale, pas la violence de cinéma où tout se règle d’un coup de pistolet qui empêche de raconter quelque chose de plus puissant. Mais les codes visuels du polar (la noirceur, en particulier) m’ont permis d’éviter tout "message" : je n’ai rien à démontrer sur la police même si en tant que citoyen, je sais qu’on en a besoin et qu’à l’heure actuelle, elle devrait avoir une démarche de proximité. Idem pour la situation de l’emploi, qui transparaît sans se constituer en "sujet" du film. J’ai besoin d’émotion pour accepter que du sens passe, c’est pour cela que j’aime rester dans le champ de vision restreint des personnages, tout en faisant un gros travail sur le son pour construire un vrai hors-champ : on entend le travail au commissariat, à l’usine ostréicole, partout dans le film. Et dans les séquences avec les mafieux qui harcèlent Carole, l’image sombre et le son hors-champ les transforment en menaces impalpables, fantomatiques.
Le réalisme que je recherche peut s’atteindre de deux manières : soit quasi-documentaire, avec des non-comédiens, soit dans une direction inverse, avec des techniciens et des comédiens expérimentés. J’aimais que Fabienne, cette flic bancale différente des héroïnes des séries policières qui manquent souvent d’âpreté, soit incarnée par une comédienne populaire, que les gens viennent voir au cinéma. Catherine Frot a une truculence qu’elle a glissée dans ma vision du film, tout en étant extrêmement bosseuse, prête à tout. Si on lui demande de tomber par terre parce que c’est nécessaire, elle ne demande pas une doublure, elle le fait simplement, elle a une véritable envie d’en découdre avec le film, sans enjoliver ou édulcorer le personnage. Dès le deuxième jour de tournage, ce n’était plus Catherine Frot que je voyais évoluer devant la caméra, mais Fabienne, mon personnage qui prenait force et vie.
Sortie DVD le 13 septembre 2011
Durée du film : 1h32
Editeur vidéo : AD VITAM