InstagramPublié le : 08/07/2011
« Nous sommes tous Chiliens », c'est ce qu'auraient pu scander tous les militants des droits de l'homme sous le choc des événements de ce 11 septembre 1973. Un coup d'état militaire soutenu par les États Unis vient en effet de balayer le gouvernement du « camarade président » Salvador Allende, démocratiquement élu. Le général Pinochet prend place, sa dictature sous le bras. Il l'installe pour 17 ans, organisant un quotidien d'arrestations (50 000), de tortures, de disparitions et d'assassinats (3 000), d'exils politiques (un demi-million). La gauche française, fortement mobilisée pour la cause chilienne, organise des réseaux de solidarité pour accueillir les réfugiés : France terre d'asile entre en action.
25 ans plus tard, Augusto Pinochet sous le coup d'un mandat international est arrêté à Londres pour répondre de ses crimes. Échappant à tout procès, il meurt en laissant une lettre posthume : En toute sincérité, écrit-il, je déclare être fier de l’énorme action qu’il a fallu entreprendre pour empêcher le marxisme-léninisme de prendre tout le pouvoir.
Brigitte MARTINEZ, 2011
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Libé du 21 09 1973 : Pinochet s'attache aussitôt à consolider le pouvoir qu'il vient de pendre. Dans les jours qui suivent le coup d'état, plusieurs dizaines de milliers de personnes suspectes de sympathies marxistes sont traquées, arrêtées et parfois assassinées. Une note interne à la junte militaire fait état de 320 exécutions entre le 11 et le 30 septembre. État d'urgence, couvre-feu, abolition de la liberté de la presse : la junte militaire lance sa « guerre intérieure ».
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Libé du 19 04 1974 :Les stades sont transformés en d'immenses prisons où les détenus sont torturés et parfois sommairement exécutés. 130 000 opposants sont arrêtés en trois ans, dont des dizaines de milliers dans les premiers mois. |
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Libé du 19 04 1974 : Les stades sont transformés en d'immenses prisons où les détenus sont torturés et parfois sommairement exécutés. 130 000 opposants sont arrêtés en trois ans, dont des dizaines de milliers dans les premiers mois
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Libé du 27 10 1998 : Le général Pinochet, en visite à Londres pour examens médicaux, est placé en état d'arrestation suite au mandat d'arrêt international émis par le juge espagnol Baltazar Garzon. L'ancien dictateur, accusé de génocide, tortures, terrorisme international et enlèvements est assigné en résidence surveillée.
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Libé du 09 08 2000 : En août 2000 la Cour suprême du Chili lève définitivement l'immunité du sénateur Pinochet. Il sera plusieurs fois inculpé de crimes et de malversations financières, mais les procédures seront suspendues pour motifs médicaux, ou parce que les recours déposés par les familles de victimes seront jugés « irrecevables » par la cour suprême.
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Libé du 11 12 2006 : Le général Pinochet meurt le 10 décembre 2006, à l'âge de 91 ans, sans avoir répondu de ses crimes.. |
