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Publié le : 09/05/2011
"Les opérations policières se multiplient à l'encontre des migrants tunisiens arrivés d'Italie clandestinement, dénoncées par les associations qui bataillent pour les sortir de situations très précaires.
Depuis la fuite du président Ben Ali en janvier, plus de 20.000 Tunisiens ont gagné l'île italienne de Lampedusa pour se rendre, pour la plupart, en France. Plusieurs centaines, arrivés ces dernières semaines, se pressent dans le sud-est de la France, à Paris et en proche banlieue. Mais Paris a décidé d'adopter une ligne de fermeté: interceptions à la frontière franco-italienne, évacuation à Paris d'un immeuble insalubre occupé cette semaine, interpellations dans des foyers Adoma à Nice...
Certains sont placés en centre de rétention avant leur expulsion, d'autres sont relâchés avec un arrêté de reconduite à la frontière, qui leur laisse sept jours pour quitter le pays. "Chaque jour, entre le retour en Italie et le retour en Tunisie, il y a de l'ordre de 60 à 70 personnes qui quittent notre territoire et jour après jour, ça continue", a déclaré vendredi le ministre de l'Intérieur Claude Guéant. Plusieurs dizaines ont toutefois été libérés par les juges des libertés et de la détention (JLD) pour des vices de procédure, parce que les interpellations sont réalisées "au faciès" ou que les PV ne sont pas individualisés, affirme la Cimade.
Emmenées par France terre d'asile et soutenues par des élus de gauche, des associations ont appelé vendredi le gouvernement à "cesser les interventions policières". Accueil temporaire ou aide au retour volontaire, elles réclament "une réponse digne et responsable à la question tunisienne".
Claude Guéant répond que ce n'est "pas à l'Etat" de pourvoir au séjour des Tunisiens, mais qu'il existe "une aide au retour pour des personnes en situation irrégulière, de 300 euros", appelée aide au retour humanitaire.
Certains Tunisiens, qui ont parfois dépensé plus de 1.000 euros pour passer la frontière, en réclament 2.000, montant de l'aide au retour volontaire accordée par la France aux sans-papiers hors UE non visés par un arrêté d'expulsion.
En attendant que se décide leur sort, la plupart vivent dans des conditions très précaires, avec souvent quelques mots de français pour tout bagage. A Paris, beaucoup dorment dans les parcs, "sans duvet ni couverture", selon les témoignages recueillis par l'AFP.(...)" Dépêche AFP, 7 mai 2011