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Publié le : 04/04/2011
Devant la commission Vérité et Réconciliation, qui a siégé de 1996 à 1998, victimes et bourreaux sont venus témoigner des crimes de l’apartheid : les uns ont dévoilé les méthodes d’empoisonnement par chocolat, tee-shirt ou cigarettes, promises notamment aux militants de l’ANC (Congrès National Africain) de Nelson Mandela. D’autres ont fait état de recherches visant à réduire la fertilité des femmes noires par le biais d’eau ou de produits de consommation courante contaminés. Des milliers de victimes ont raconté les tortures, les liquidations sommaires, les massacres commis par la police et les forces spéciales entre le 1e mars 1960, début de la lutte armée, et le 10 mai 1994, jour de l’investiture du président Mandela.
Avec cette commission, où la vérité surgit et où la réconciliation s’amorce, le processus démocratique s’est accéléré. Mais il a fallu du temps pour que l’Afrique du sud en arrive là, comme il en a fallu aux gouvernements français successifs pour faire entendre leurs voix dans le concert de protestation international contre le régime de l’apartheid. Jusqu’en 1981, si la France condamne le régime, elle se montre en effet peu encline à le sanctionner, boycotter ou même à pratiquer l’isolement sportif, à l’instar d’une grande partie des pays du Commonwealth, notamment en matière du rugby. Il faut attendre la présidence de François Mitterrand pour que l’offensive s’affiche militante, au moins symboliquement : ouverture des bureaux de l’ANC à Paris, participation au financement des campagnes anti-apartheid de l’ONU, limitation d’échanges sportifs et culturels avec l’Afrique du sud, adoption de sanctions économiques circonstanciées, rappel de l’ambassadeur de France à Pretoria, appui pour la libération de prisonniers politiques. Et si la France accueille Nelson Mandela avec beaucoup de fierté pour célébrer le 14 juillet parisien, il est à cette époque, 1996, élu chef d’État depuis 2 ans déjà. La société post-raciale sud-africaine s’est engagée dans une refondation symbolique en adoptant un nouveau drapeau, un nouvel hymne national et en embrassant le concept de «nation arc-en-ciel». Quand on sait que l’arc-en-ciel ne compte ni noir ni blanc parmi ses couleurs, que du rouge au violet les teintes se côtoient sans se mêler, et que l’arc ne brille que sous la pluie, on peut se demander si ce symbole très fort ne portait pas en germe tous les ingrédients du trompe l’œil qu’il semble être devenu. Ou ceux d’une vitrine utile qui sert à rayonner le temps d’une coupe du monde, le temps de redonner ses illusions au peuple, de lui faire oublier qu’à la ségrégation raciale s’est substituée une ségrégation sociale d’une extrême violence.
Brigitte MARTINEZ, le 01/02/2011
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« Libération du 25/07/1985 ». Le 24 juillet 85 la France réagit à l'instauration de l'état d'urgence en Afrique du Sud. Elle rappelle son ambassadeur à Pretoria, saisit le conseil de sécurité de l'ONU pour condamner l'Afrique du Sud et préconise la suspension de nouveaux investissements quel que soit le domaine.
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« Libération » du 05/09/1984. Les années 1984/85 sont marquées par une série d'émeutes dans les townships. Le 5 septembre 1984, Pieter Botha est élu à la présidence de l'Afrique du sud. Il sera le dernier président à soutenir la politique d'apartheid. |
« Libération » du 06/12/1982. La gauche au pouvoir depuis 1981 fait entendre sa différence avec le gouvernement précédent en matière de droits de l'homme. Le poète sud africain Breyten Breytenbach est ainsi libéré sous la pression française, tout comme l'écrivain cubain Armando Valladares qui moisissait depuis 22 ans dans les prisons castristes.
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« Libération du 16/06/1986 ». Le 16 juin 1976 une manifestation pacifique avait lieu à Soweto, une banlieue de Johannesburg. Lycéens et étudiants refusaient que l'afrikaans, la langue de la principale communauté blanche du pays et identifiée à l'apartheid, devienne obligatoire dans les écoles bantoues. La police tira sur les jeunes faisant plusieurs dizaines de morts. |
« Libération du 30/03/1988 ». Le 29 mars 1988 au petit matin, la représentante du Congrès national africain à Paris, Dulcie September, est assassinée de cinq balles en pleine tête devant les locaux de l'organisation. Elle enquêtait sur un trafic d'armes entre la France et l'Afrique du sud. Le dossier du meurtre fut clos en juillet 1992 sans être élucidé.
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« Libération du 03/02/1990 ». Le président conservateur De Klerk, à la grande surprise générale, prononce la levée de l'interdiction de l'ANC (Congrès national africain) et du parti communiste. Il annonce aussi la libération des prisonniers politiques dont Nelson Mandela, figure emblématique de la lutte anti apartheid. |
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« Libération du 12/02/1990 ». Le 11
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« Libération du 12/02/1990 ». Le 11 février, « Libération du 19/03/1992 ». Les réformes constitutionnelles et la fin de l'apartheid sont l'enjeu du referendum organisé en mars 1992. Avec un taux de participation de 80 %, les blancs votent à plus de 68 % pour le oui. |
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« Libération du 03/05/1994 ». Suite aux premières élections multiraciales largement remportées par l'ANC, Nelson Mandela est élu président de la république d'Afrique du sud. Il préside au premier gouvernement non racial du pays, un gouvernement d'unité national. |