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Chaque semaine en France, 275 personnes sont reconnues mineur isolé étranger (MIE). Ils seraient aujourd’hui 25 000 à être pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance à ce titre. Pour l’État français, ces mineurs isolés étrangers ou mineurs non accompagnés désignent des jeunes de moins de 18 ans qui n’ont pas la nationalité française et demeurent sans représentant légal sur le sol français. De leur minorité découle une incapacité juridique, et de l’absence de tuteur, une situation d’isolement et un besoin de protection. Ils se situent ainsi au croisement entre le droit à la protection de l’enfance, qui ne pose aucune condition de nationalité, et le droit des étrangers.
Pourtant, bien qu’ils soient définis par ce terme commun, les mineurs isolés étrangers sont des jeunes aux profils très variés, venus des quatre coins du monde, pour des raisons différentes et avec des parcours variés. Certains viennent pour fuir les persécutions ou la misère, d’autres sur les conseils de leurs parents pour trouver une vie meilleure en France, d’autres encore n’ont jamais connu leur famille et tentent de se construire un avenir quand ils pensent ne pas en avoir d’autre que la rue dans leur pays.
Parce qu’ils sont étrangers, des préjugés persistent encore à leur égard, et beaucoup veulent d’abord les voir comme des étrangers avant d’être des enfants, et ainsi les voir relever de la gestion des flux migratoires. Pourtant, le statut d’enfant devrait prévaloir, conformément aux engagements de la France au titre de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant. Par leur volonté, leur détermination, leur courage, ces jeunes sont un atout pour notre société si on leur laisse la chance d’exprimer leurs compétences et leur motivation. Avec une aide personnalisée et efficace, et une bonne connaissance des problématiques auxquelles ils sont confrontés, leur intégration est une réussite. Ces témoignages en attestent, et ne sont que quelques-uns parmi les milliers d’autres. Ils sont très représentatifs de tous ceux que nous avons rencontrés depuis le début de notre engagement dans l’accompagnement des mineurs isolés étrangers en 1999.
Les personnes rencontrées ont accepté de nous raconter leur histoire : l’exil, l’arrivée en France, le combat quotidien pour surmonter les difficultés et ne jamais renoncer. Certaines ont choisi de conserver l’anonymat de peur d’être stigmatisées, c’est dire l’ampleur du travail qu’il reste à accomplir pour déconstruire les idées reçues à l’égard des MIE.
Les salariés de France terre d’asile interviennent également dans cette brochure. Formateurs, éducateurs, administrateurs ad hoc, chefs de service ou directeurs de centre pour MIE, ils les accompagnent chaque jour pour les aider à devenir adultes et prendre leur vie en main. Des pages d’éclairage sur les différentes problématiques en lien avec leur prise en charge en France ponctuent également le recueil, pour mieux comprendre les enjeux de la vie des mineurs isolés étrangers en France.