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Publié le : 23/12/2010
Dix ans, ou peut-être onze. Enaiat ne connaît pas son âge, mais il sait déjà qu’il est condamné à mort. Être né hazara, une ethnie haïe en Afghanistan par les Pachtounes et les talibans, est son seul crime. Pour le protéger, sa mère l’abandonne de l’autre côté de la frontière, au Pakistan. Commence alors pour ce bonhomme «pas plus haut qu’une chèvre» un périple de cinq ans pour rejoindre l’Italie en passant par l’Iran, la Turquie et la Grèce. Louer ses services contre un bol de soupe, passer les frontières dissimulé dans le double-fond d’un camion, braver la mer en canot pneumatique, voilà son quotidien. Un quotidien où la débrouille le dispute à la peur, l’entraide à la brutalité. Mais comme tous ceux qui témoignent de l’insoutenable, c’est sans amertume, avec une tranquille objectivité et pas mal d’ironie, qu’il raconte les étapes de ce voyage insensé.
Fabio Geda est né en 1972 à Turin où il vit toujours. Éducateur, collaborateur de La Stampa, il a publié deux romans avant d’entendre Enaiatollah Akbari raconter son histoire il y a quelques années au Centre interculturel de Turin. Bouleversé par son récit, séduit par son authenticité, il prend le soir même la décision de bâtir un livre à quatre mains. Depuis sa sortie en avril 2010, Dans la mer il y a des crocodiles s’est vendu à près de 200 000 exemplaires en Italie.