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Malgré des avancées depuis 2015, le nouveau rapport publié dans le cadre du projet « MIPEX 2020 » révèle que de nombreux freins à l’intégration des migrants persistent en France.
Dans le classement mondial de la nouvelle édition de l’Index des politiques d’intégration des migrants (MIPEX), la France obtient un score modeste de 56 sur 100 points. Malgré des résultats positifs liés à l’accès aux services de base et à l’égalité des chances, les étrangers manquent d’opportunités sur le long terme qui leur permettent de s’installer durablement en France, de s’investir dans leur intégration et de devenir des citoyens français. Les politiques d’intégration françaises sont toutefois comparables à celles des autres grands pays d’immigration d'Europe de l’Ouest et de l'OCDE.
La France a progressé de 3 points depuis 2014, ce qui est légèrement supérieur aux tendances observées dans les autres pays inclus dans l’étude MIPEX. Par exemple, depuis 2015, les programmes ciblés se sont développés pour faciliter l’accès des migrants et réfugiés à l'enseignement supérieur. Depuis 2018, les réfugiés sont davantage consultés grâce à la Délégation interministérielle à l'accueil et à l'intégration des réfugiés. Davantage de recherches ont également éclairé les politiques gouvernementales sur la santé des migrants.
Malgré ces avancées, le MIPEX révèle que l’accès des migrants à l’éducation demeure le domaine dans lequel la France obtient ses moins bons résultats, avec une note de 36 sur 100. Un des principaux freins reste la maitrise du français. Il est ainsi crucial de développer les formations linguistiques à visée professionnelle et d’accroître le niveau linguistique à atteindre dans le cadre des cours dispensés par l’État.
Les politiques de regroupement familial obtiennent un score de 43 sur 100 du fait des exigences restrictives et des décisions discrétionnaires. Légèrement en dessous de la moyenne, la France retarde et décourage aussi la mobilité des résidents étrangers sur le marché du travail dans une plus large mesure que la plupart des autres pays. Pour favoriser l’insertion des étrangers sur le marché du travail, il est nécessaire de garantir l’accès à la reconnaissance des qualifications et d’ouvrir certaines professions règlementées qui leur sont interdites.
L’approche française est ainsi qualifiée par le MIPEX « d’intégration temporaire », au même titre que celle de l'Italie, de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. L'approche de « l’intégration temporaire » encourage la population française à considérer les migrants avant tout comme des étrangers, et non comme leurs égaux.
Note sur MIPEX :
L’index MIPEX, dont le but est d’évaluer et comparer les politiques d’intégration des ressortissants des pays tiers au niveau international, dévoile aujourd’hui ses résultats pour la France. Cette cinquième édition, pilotée par le think-tank Migration Policy Group basé à Bruxelles et le Centre pour les Affaires internationales (CIDOB) à Barcelone, en partenariat avec France terre d’asile, analyse l’évolution des politiques d’intégration entre 2014 et 2019 dans 52 États à travers le monde.
Les données et les informations peuvent être utilisées pour orienter les politiques et impulser des changements dans les différents pays. Les indicateurs permettent de dresser un tableau riche et multidimensionnel des possibilités offertes aux migrants de participer à la société en évaluant 8 domaines de l’intégration : l’accès au marché du travail, l’éducation, le regroupement familial, la participation politique, la résidence de longue durée, l’accès à la nationalité, la santé et la non-discrimination. Le MIPEX a rencontré un grand succès et a été largement reconnu au fil des années : il a été utilisé par différents acteurs tels que les décideurs politiques, les ONG et les chercheurs et a été cité dans près de 4 600 publications.
Les résultats et recommandations pour la France sont disponibles en français sur le site Internet de France terre d’asile et en anglais sur le portail du projet: www.mipex.eu/france
Les résultats du MIPEX 2020 pour les autres pays sont disponibles sur le site Internet du projet MIPEX .
Contact presse : Julie Versino, reponsable communication : 01 53 04 39 93