fbpx
Main menu

Des opérations spéciales de vaccination à destination des personnes accompagnées par France terre d’asile

France terre d’asile s’est engagée dans une campagne de vaccination à destination des personnes accompagnées ou hébergées par l’association, afin que tous ceux qui le souhaitent puissent avoir accès au vaccin.  En effet, bien que la vaccination soit ouverte à toute personne migrante sans conditions depuis le 24 mai, ces derniers ont un accès à l’information et à la prise de rendez-vous plus limité,  alors même que le pass sanitaire devient obligatoire pour de nombreux services utilisés.

Sensibiliser et « aller vers »  

 

Tout d’abord, des actions de sensibilisation ont été mises en place en amont afin d’informer et d’orienter au mieux les personnes hébergées ou accompagnées par les structures. Samia Lahsika, cheffe de service de la Structure de premier accueil des demandeurs d’asile (Spada) de Nantes, explique notamment que certaines personnes migrantes ont exprimé des doutes et suspicions qu’on retrouve également dans la population de manière générale : « une certaine défiance vis-à-vis de la science » mais aussi parfois de la « sorcellerie ». Elle rappelle également l’importance des questions culturelles et religieuses dans la prise de décision.

 

Depuis plusieurs mois, différentes opérations ont été mises en place pour permettre au plus grand nombre de personnes de se faire vacciner. Toutes ces opérations répondent à une même logique : aller à la rencontre des personnes.

Dans un premier temps, les équipes de France terre d’asile ont réalisé un recensement des personnes déjà vaccinées, en attente de leur deuxième dose ou bien ayant une immunité. Les personnes réfractaires ont également été recensées. Nos équipes ont également contribué à sensibiliser les personnes accueillies, les ont accompagnées dans la création d’un compte Doctolib ainsi que dans leur prise de rendez-vous. Elles ont été accompagnées dans ce travail par la Croix-Rouge et l’Agence régionale de santé (ARS), qui ont mené une campagne de sensibilisation et proposé aux personnes volontaires de s’inscrire pour leur première dose dans de nombreux territoires. Cette opération a notamment été mise en place pour le Dispositif provisoire d’hébergement des réfugiés statutaires de Paris (DPHRS) et le Dispositif d’hébergement des adultes isolés de Paris (HAI) où une partie des volontaires se sont rendus dans le centre de vaccination de Saint-Denis, mis en place par la Croix-Rouge et l’ARS. Les rendez-vous pour la deuxième dose ont été pris pour les personnes primo-vaccinées du DPHRS : elles ont ainsi rendez-vous au stade de France entre la première et deuxième semaine de septembre.

Image

Dans d’autres territoires les Caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) et les ARS ont envoyé des équipes directement au sein des structures pour accompagner France terre d’asile dans cette grande campagne. Ainsi, à la Spada de Nantes, deux agents de la CPAM de Loire-Atlantique sont venus au sein de la structure pour sensibiliser les personnes présentes et prendre des rendez-vous pour le centre de vaccination. Ces opérations ont été réalisées durant les temps de distribution de courrier afin de toucher un maximum de personnes. Dans la région Hautes-Pyrénées, les équipes de la CPAM des Hautes Pyrénées ont également travaillé avec l’ARS pour permettre aux personnes accompagnés par le Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) de Lourdes de recevoir leur première dose.

Image

L’accès à la vaccination pour les mineurs isolés étrangers (MIE)

Les mineurs isolés étrangers que nous accompagnons au sein de nos 19 dispositifs sont inclus dans la campagne de vaccination dans laquelle s’est engagée France terre d’asile. Le conseil départemental du Calvados, la Permanence d’accès aux soins de santé (PASS) de Calais, la Direction de l’Action Sociale de l’Enfance et de la Santé (DASES) à Paris, la CPAM de la Somme, la Croix Rouge française ainsi que des infirmiers prestataires ont participé à mettre en place un accès à la vaccination ainsi qu’à faire de la sensibilisation pour les mineurs isolés accompagnés par l’association.

Différents dispositifs ont alors été mis en place. Concernant les opérations de sensibilisation, des réunions et des ateliers ont été organisés, notamment dans nos dispositifs à Paris et à Créteil : au sein de l’Etablissement d’accueil provisoire pour MIE de la Villa St Michel, de la Maison d’accueil provisoire pour MIE vulnérables de Ney Strasbourg et de la Maison d’accueil et accompagnement vers l’autonomie pour MIE de Créteil « Miguel Angel Estrella ».

De plus, les PASS ont organisé des opérations spéciales de vaccination. A Caen par exemple, la PASS de la Miséricorde a organisé une première campagne de vaccination le 29 juillet au sein de l’Etablissement d’accueil et accompagnement vers l’autonomie pour MIE de Caen Délivrande. En prenant des rendez-vous dans les centres de vaccination, les intervenants sociaux (IS) ont également participé à cette campagne, en particulier les IS du service de maraude, d’évaluation et de mise à l’abri pour MIE de St Omer qui ont accompagné les jeunes sur le lieu de vaccination.

Enfin, une autorisation parentale étant normalement requise pour vacciner une personne mineure, les directeurs et directrices des conseils départementaux ou les responsables des services de l’ASE ont signé les attestations d’autorisation parentale pour chaque MIE souhaitant se faire vacciner.

 

Le rôle clé des partenariats

Cette campagne de vaccination ne pourrait se dérouler sans nos partenaires médicaux dont font partie la Croix-Rouge française, l’Agence régionale de santé (ARS), les conseils départementaux, les PASS mais aussi les Caisses primaires d’assurance maladie. De plus, cela a permis à certaines de nos structures d’établir d’autres partenariats avec ces mêmes acteurs : la Spada de Nantes a ainsi développé une collaboration supplémentaire avec la CPAM de Loire-Atlantique liée à l’accès aux droits à l’assurance maladie.

Image

Quelques chiffres sur la vaccination

32 personnes du Cada de Lourdes (90 places) ont pu recevoir leur première dose au cours d’une opération spéciale de vaccination en partenariat avec l’ARS et la CPAM des Hautes Pyrénées.

136 personnes accompagnées par le DPHRS ( 400 places) étaient soit vaccinées, soit partiellement vaccinées en attente de la deuxième dose, soit immunisées le 16 août 2021.

1 personne sur 4 prennent rendez-vous pour se faire vacciner auprès de la permanence de la CPAM de Loire-Atlantique à la Spada de Nantes.

47 mineurs et jeunes majeurs des Etablissements d’accueil et accompagnement vers l’autonomie pour MIE de Caen ont pu recevoir une première dose

20 mineurs et jeunes majeurs de la Maison d’accueil et accompagnement vers l’autonomie pour MIE de Boissy Saint Léger « Stéphane Hessel » (52 places) ont été vaccinés.