Au mois de septembre, à l’approche des élections présidentielles, le Collectif CEP-Enfance (Construire ensemble la politique de l’enfance) a publié un ouvrage intitulé Enfance, l’état d’urgence. Nos exigences pour 2022 et après. Ce dernier a été rédigé sur la base de contributions de différents acteurs du secteur (associations, collectifs, sociétés savantes, syndicats) qui, à partir de leurs observations, pratiques, expériences et analyses, dressent une peinture inquiétante d’une enfance « en état d’urgence » du fait de la trop grande dispersion des politiques en vigueur et du manque, parfois, de leur efficacité.
Soixante-et-une organisations, dont France terre d’asile, se sont ainsi unies pour dénoncer la condition des enfants en France mais aussi l’aggravation des inégalités dans la protection de l’enfance. Pour remédier à l’absence de politique publique globale et harmonisée protégeant les milliers d’enfants concernés, les contributeurs ont formulé un certain nombre de propositions et de revendications.
Dans la mesure où France terre d’asile consacre une partie de ses missions à l’accueil et l’accompagnement des mineurs isolés étrangers (MIE) depuis la fin des années 1990, nous avons contribuer à cet ouvrage collectif par le biais d’un article intitulé « L’accueil des mineurs isolés étrangers en 2021, un parcours toujours semé d’embûches ».
Dans cet article, nous avons tout d’abord tenu à rappeler qui sont les mineurs isolés étrangers (MIE). Un MIE est un jeune de moins de 18 ans qui n’a pas la nationalité française et qui se trouve séparé de ses représentants légaux sur le sol français. Il dépend à la fois du droit des étrangers et du dispositif français de protection de l’enfance, au titre de l’enfance en danger.
Bien qu’il n’existe pas de statut juridique propre aux MIE, le statut de l’enfant devrait prévaloir au titre de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) que la France a signée le 26 janvier 1990. Or, on observe depuis 2015 une « atteinte croissante au respect de leurs droits et aux principes les plus fondamentaux » de ladite Convention, résultant de tensions financières et politiques pesant sur les départements. Alertés par ces constats, nous avons souhaité formuler dans cet ouvrage un ensemble de propositions pour « un accueil digne et conforme aux principes fondamentaux de protection de l’enfance ».
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Retrouvez également toutes nos positions dans un rapport alternatif sur les MIE en France, présenté au comité des droits de l’enfant des Nations Unies, à découvrir ici.