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France terre d'asile a coordonné entre mars 2017 et mars 2020 le projet Renforcement des capacités des organisations de la société civile pour mieux lutter contre la traite des êtres humains en Afrique (RECOLTEHA), soutenu par l’Union européenne. Mis en œuvre en partenariat avec Terre d’Asile Tunisie en Tunisie, SOS Exclusion en Côte d’Ivoire et l’association Donner pour Sauver au Sénégal, le projet a pour objectif de permettre à la société civile des pays d’origine (Côte d’Ivoire, Sénégal) et de destination (Tunisie) des victimes de traite, d’être soutenues et de disposer de moyens concrets pour consolider et renforcer leur rôle vis-à-vis des autorités publiques et leur action de lutte contre la traite des êtres humains et de protection des victimes.
L'ACTION DE FRANCE TERRE D'ASILE DANS LA LUTTE CONTRE LA TRAITE DES ÊTRES HUMAINS
France terre d'asile est engagée depuis plusieurs années dans la lutte contre la traite des êtres humains. À ce titre, un premier projet d'aide aux victimes de traite a vu le jour à Calais en 2015.
Dans un même temps, la section tunisienne de France terre d’asile, Terre d'asile Tunisie , a développé une permanence d’accompagnement social et juridique pour assister inconditionnellement tous les migrants présents sur le grand Tunis et à Sfax. Parmi ces migrants aux parcours divers – étudiants, exilés, demandeurs d’asile et réfugiés, travailleurs, couples mixtes – un profil particulier et particulièrement vulnérable s’est détaché à partir de 2016 : celui des victimes de traite.
Apparaissant d’abord comme des cas isolés, ces personnes arrivées en Tunisie à travers de faux « contrats », séquestrées et forcées à travailler sans salaire dans des conditions indignes, ne pouvant faire appel à personne par crainte des réseaux et par ignorance de la législation tunisienne, sont devenues de plus en plus nombreuses à frapper à nos portes. Terre d’Asile Tunisie a alors lancé le projet RECOLTEHA pour répondre à ce nouveau défi et accompagner la promulgation de la loi organique n° 2016-61 du 3 août 2016, relative à la prévention et la lutte contre la traite des personnes, et l’instauration de l’Instance nationale de lutte contre la traite, chargée de coordonner la stratégie nationale de lutte contre la traite. Ce contexte a permis d’inscrire le projet dans un effort national de lutte contre la traite, favorable à la protection des victimes quelle que soit leur situation administrative sur le territoire tunisien, et levant ainsi certains obstacles.
Les objectifs :
1) Détecter les victimes de la traite des êtres humains en Tunisie et leur proposer un accompagnement social et juridique en lien avec les services institutionnels et associatifs locaux
Terre d’Asile Tunisie a développé une méthodologie visant à identifier les victimes de traite, à les signaler à l’Instance nationale de lutte contre la traite et à les référer à un ensemble d’acteurs pour répondre à leurs besoins sociaux et juridiques. En trois ans, 403 victimes de traite, principalement des femmes originaires de Côte d’Ivoire ont été accompagnées. Le rapport « Regard sur la traite transnationale des êtres humains en Tunisie, les observations du projet Recolteha » présente le profil des victimes accompagnées, le fonctionnement des réseaux ainsi que les modes d’accompagnement développés.
2) Renforcer les capacités des organisations de la société civile des pays d’origine en matière d’information, de sensibilisation et de prévention pour la lutte contre la traite des êtres humains :
A ce titre, un cycle de formations en cascade a été mis en place dans les trois pays. Des membres d’associations ont été formés afin de devenir des formateurs, et d’organiser à leur tour, avec l’appui de France terre d’asile et de ses partenaires, des formations et des séances de sensibilisation à l’intention de leurs membres ou de leurs publics cibles, dans différentes villes particulièrement touchées par le phénomène. Une série de rencontres débats visant à mettre la lumière sur les réalités de la traite et à réfléchir aux solutions à apporter ont également été organisées au niveau local comme au niveau régional, réunissant les institutions, les organisations internationales et les associations de chaque pays cible.
3) Informer et sensibiliser l’opinion publique et les acteurs institutionnels des pays d’origine et de destination sur la réalité et les dangers de la traite des êtres humains
Dans les trois pays, une formation à l’intention des journalistes visant à mieux comprendre les concepts relatifs à la migration et à la traite et à réfléchir au traitement médiatique de ces questions complexes a été organisée. Six journalistes ont été accompagnés pour produire des reportages sur la traite visant à sensibiliser le grand public. Tout au long du projet, des rencontres et des ateliers avec le grand public ont permis d’informer la société sur ce phénomène.
Depuis la fin du projet, Terre d’Asile Tunisie a intégré la protection des victimes et la formation sur la traite à ses activités pérennes, au sein de sa permanence sociale et juridique et de ses actions de renforcement de capacités.