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Le Conseil Emploi Réfugiés Formation est le premier jalon des activités proprement consacrées à l'intégration des usagers. Sa création est liée à différents constats établis par France Terre d'Asile, dès 1997, concernant les parcours en matière d'insertion des personnes nouvellement reconnues réfugiées.
Ainsi, France Terre d'Asile a mis en évidence certaines réalités pénalisant le public « réfugié ». Tout d'abord, le fait qu'il n'existait au départ qu'un seul dispositif spécialisé réservé à ce public, à savoir les centres provisoires d'hébergement (CPH), faisant partie du Dispositif national d'accueil (DNA). Ce dispositif a le désavantage de s'adresser prioritairement aux familles ayant déjà été prises en charge dans un centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA), de répondre aux besoins des personnes ayant acquis le statut depuis moins d'un an et cumulant un certains nombre de difficultés notamment en matière linguistique, et d'être nettement sous dimensionné. L'écrasante majorité des réfugiés (familles hors DNA et isolés) n'en bénéficiaient pas et se retrouvaient en milieu ouvert. Ces derniers ne pouvaient compter directement que sur les dispositifs de droit commun. A cet égard, certaines
carences avaient été constatées :
Une prise en charge inadaptée aux spécificités du public réfugié ;
C'est pourquoi France Terre d'Asile crée, en 1999, avec le soutien de la Communauté Européenne, la plate-forme conseil emploi réfugiés formation (CERF) dont les principes fondateurs sont :
Depuis 1999, le CERF Ile-de-France a informé, orienté et accompagné, surtout des réfugiés statutaires, dans le cadre de prestations contractualisées d'accompagnement vers l'emploi. Cette action est notamment soutenue par le Fonds Européen des Réfugiés.
Depuis 2003, le CERF Ile-de-France est agréé organisme prestataire de l'ANPE. A ce titre, il reçoit les demandeurs d'emploi, primos-arrivants « maîtrisant peu ou mal la langue française », dans le cadre de prestations de définition de projets professionnels et d'accès à l'emploi. Ainsi, le CERF peut faire bénéficier un plus vaste public de son expertise.
Le taux moyen d'insertion sociale ou professionnelle du CERF avoisine les 60%, dont près de 50% en insertion professionnelle. Les 5 métiers favorisant particulièrement l'accès des réfugiés statutaires à un premier emploi sont les suivants : agents de surveillance, aide à domicile, agent d'entretien, aide cuisine, employé libre-service.
L'expertise développée a permis le transfert de cette ingénierie avec l'ouverture de plate-forme CERF, notamment dans les départements de l'Eure, du Maine-et-Loire ou encore de la Seine maritime.
Ce projet innovant, mis en œuvre depuis la fin de l'année 2003, est une réponse à la DASS de Paris. Il fallait désengorger le dispositif parisien d'accueil des demandeurs d'asile et des réfugiés statutaires, et ce, afin de permettre une meilleure gestion de la prise en charge de l'hébergement. Le dispositif propose, à l'attention des réfugiés parisiens en familles et isolés, un hébergement couplé à une offre d'accompagnement.
L'objectif de l'accompagnement est de permettre, aux réfugiés pris en charge, d'élaborer et de réaliser un projet d'autonomisation personnalisé par l'accès à l'habitat et à l'emploi. Ce projet valorise une meilleure compréhension de l'environnement social, des droits et devoirs du citoyen ainsi que des codes socioculturels français. Cet objectif s'inscrit dans une finalité plus large : celle de favoriser l'intégration des réfugiés statutaires dans la société d'accueil.
L'accompagnement comprend cinq aspects principaux :
La prise en charge est contractualisée pour une durée de six mois, renouvelable mensuellement, conditionnellement à la réalisation d'objectifs. Elle comprend une participation financière des usagers. L'hébergement en appartement partagé est privilégié afin de permettre une mixité culturelle, pallier aux méfaits de l'isolement et diminuer la dépendance communautaire.
Ce service s'inspire des objectifs et de la méthodologie du DPHRS, qui sont adaptés aux régularisés du droit d'asile dont l'hébergement était auparavant pris en charge par le « 115 ». Encore une fois, il s'agit de désengorger le dispositif d'hébergement d'urgence. La mise en œuvre du projet a été initiée à la fin de l'année 2006.
Pour les personnes non francophones primo-arrivantes, la maîtrise de la langue semble être le premier pas vers l'intégration sociale et l'insertion professionnelle. Bien qu'il ne soit pas indispensable de maîtriser parfaitement le français pour trouver un emploi, une connaissance suffisante s'impose dans l'accès à la plupart des formations qualifiantes, de même que lors de la naturalisation.
Les formations en français langue étrangère (FLE), telles qu'elles sont conçues actuellement, ne correspondent pas réellement aux besoins de ce public (tout au plus conviennent-elles à ceux qui sont les plus aptes à s'intégrer rapidement à la société française). En fait, les différents programmes de formation, définis en fonction d'une logique institutionnelle et financière, s'appuient sur des problématiques spécifiques relevant de la linguistique, de la formation ou de l'intégration au milieu. Elles ne fusionnent jamais en un projet commun suivant une logique d'accompagnement, tout au long du parcours individuel, adaptée aux différentes étapes de l'intégration.
C'est pourquoi, dès 2004, France Terre d'Asile a mis au point une formation. Cette formation est d'abord soutenue par le FASILD Ile de France et vise un public de primo-arrivants adultes. Par la suite, la Direction régionale du travail d'Île-de-France prend le relais en faveur des jeunes de 16 à 20 ans. Cette dernière action devait répondre aux besoins exprimés par les missions locales franciliennes qui se retrouvaient démunies en matière d'offre de formation linguistique adaptée. Cette action est inscrite dans le programme régional d'insertion des personnes immigrées (PRIPI) de la région Ile de France et soutenu par, notamment, le Fonds Social Européen et les services déconcentrés de l'État (DASS de Paris et DDASS du Val de Marne).
S'appuyant sur la pédagogie par projet, les participants sont mis en situation réelle de communication, soit l'élaboration et la réalisation de projets collectifs en groupes réduits. Ces projets sont proposés par les participants, en fonction d'un thème, et doivent lier les différents modules auxquels ils participent.
Le parcours d'intégration proposé s'articule entre divers modules concernant l'identité sociale et la citoyenneté, la vie quotidienne et la maîtrise des ressources locales, l'accès à la culture et aux loisirs, l'accès et l'information sur la santé, l'égalité des genres, les dispositifs de formation et l'accès à l'emploi. Un module transversal complète ce dispositif et est consacré aux savoirs linguistiques de base.
Chaque session a une durée de 540 heures, réparties sur 18 semaines à raison de 30 heures par semaine. Cette action est gratuite et non rémunérée. L'admission des stagiaires se fait sur la base d'entrées et de sorties permanentes.
Parmi les 355 jeunes pour lesquels un post-suivi a été réalisé, 65% ont atteint un niveau de maîtrise de la langue supérieur à celui qu'ils avaient à l'entrée en formation. Les 36,5% restant ont consolidé leur connaissance.
58% des stagiaires ont été en mesure de poursuivre leur parcours d'intégration par le biais d'une formation linguistique de niveau supérieur, d'une formation qualifiante ou par l'accès à l'emploi. Les autres ont fait l'objet d'une reprise de relais par les missions locales ou ont interrompu leur parcours pour des motifs personnels.
Cette action visant à faire émerger les futurs choix professionnels, il est à noter que 70% des stagiaires ont plébiscité des métiers dans des secteurs sous tension (hôtellerie-restauration, BTP, artisanat, grande distribution).
Ce dispositif offre un accompagnement vers l'accès à l'emploi et au logement dans le cadre d'un projet de mobilité géographique.
L'idée même d'avoir recours à la mobilité géographique comme vecteur d'accès à l'emploi et au logement émane d'un constat simple : les réfugiés statutaires disposent généralement d'une formation initiale solide et arrivent en France avec diverses compétences à valoriser. Toutefois, trouver un travail localement reste parfois difficile, notamment lorsque l'environnement métropolitain et une crise du logement génère une précarité résidentielle compromettant non seulement la recherche, mais aussi le maintien dans l'emploi.
C'est pourquoi, en 2004, le Département intégration a mis en place le programme Clef de France. Il consiste à favoriser la mobilité géographique des réfugiés statutaires en cherchant des solutions sur l'ensemble du territoire, particulièrement dans les départements où les besoins de main d'œuvre sont importants et où la crise du logement est moindre.
Il s'agit de mettre en lien :
La PRIM est soutenu par le ministère de l'Emploi, du travail, de la cohésion sociale et du logement et ses services déconcentrés, notamment la DDASS du Val de Marne, le Conseil Régional Ile de France et le Fonds Européen des Réfugiés.
Dans le cadre de ce programme, les usagers ont accès à :
Les usagers intéressés par la démarche ont la possibilité d'intégrer le programme via une entrée « logement » ou « emploi ». Le programme Clé de France a permis la réalisation de 85 parcours de mobilité concernant 249 personnes, le plus souvent en famille (de 1 à 3 enfants en moyenne). 59% des parcours ont eu lieu dans un mouvement d'Île-de-France vers la province, les autres se déclinant à travers une mobilité de province-province. Les réfugiés ayant réalisé un projet de mobilité par une entrée emploi ont été recrutés essentiellement dans les secteurs sous tension comme l'hôtellerie-restauration, le BTP ou les services à la personne.
Ce service met un œuvre une opération spécifique à destination des personnes qui résidaient dans le squat de Cachan et qui ont bénéficié du protocole de régularisation signé par le ministère de l'Intérieur et les associations, dont France Terre d'Asile, qui se sont engagées à les héberger. Après une première phase d'accompagnement juridique, il s'agit de proposer aux personnes un accompagnement vers l'autonomie par l'accès au logement et à l'emploi. La méthodologie adoptée s'appuie sur l'expertise des différents programmes menés au sein du Département Intégration, dont la finalité est de permettre la pérennisation du séjour par l'acquisition d'une autonomie de l'habitat et de l'emploi. Les situations sont appréhendées au cas par cas dans la mesure où les problématiques sont hétérogènes. Par ailleurs, les titres de séjour délivrés étant précaires, il est imminent de stabiliser les parcours.
En janvier 2004, France Terre d'Asile lançait le projet Reloref, avec le soutien du ministère de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, et du Fonds européen pour les réfugiés, afin de proposer des réponses à la problématique du logement des réfugiés statutaires.
Faute de solutions alternatives, un certain nombre de réfugiés restent hébergés en Centres d'Accueil pour Demandeurs d'Asile (CADA), en principe réservés aux personnes dont la demande d'asile est en cours d'examen. En effet, les réfugiés, une fois qu'ils ont obtenu le statut, sont supposés sortir de ces centres très rapidement. Or, la crise du logement rend impossible cette sortie et c'est l'ensemble du dispositif d'accueil des demandeurs d'asile qui se retrouve bloqué.
Or, de nombreux réfugiés seraient en mesure d'accéder au parc privé. Très motivés, accompagnés par des professionnels dans leur processus d'insertion, ils trouvent pour la plupart d'entre eux un emploi rapidement et disposent de revenus stables. Cependant, le contexte actuel de tension sur le marché du logement conduit un certain nombre de bailleurs privés à poser des conditions auxquelles les réfugiés, sans aucune attache en France, ne sont généralement pas en mesure de répondre - garant physique par exemple.
Le projet Reloref contribue donc depuis près de 4 ans de lever ces barrières en apportant des solutions innovantes, fondées sur des constats réalistes - crise du logement, nécessité de sécuriser les bailleurs - afin de concilier besoins des réfugiés et exigences des propriétaires.
Le projet Reloref s'est développé autour des 3 axes de travail suivants :
Faire émerger localement des partenariats pour l'accès au logement des réfugiés entre acteurs de l'asile et acteurs du logement
Animer un centre de ressources et de capitalisation des bonnes pratiques
voir la page dédiée au projet Reloref